Le chemin de fer dans la mine

     Dans les galeries en exploitation, les bennes étaient acheminées à bras d'hommes. Elle roulaient sur des rails à voie étroite (0,50 mètres), un genre de décauville. Au croisement à angle droit de deux galeries, on avait des plaques, sortes d'assiettes renversées, sur lesquelles on tournait les wagonnets.

     Les mineurs se déplaçaient sur des petits chariots, sortes de planches à 4 roues, roulant sur les rails et permettant de franchir les galeries très basses, souvent 1,20 mètre.

		Les wagonnets étaient tractés, dans les galeries principales, par des chevaux ou des mulets, jusqu'en 1870 environ. (à gauche)      Les rails étaient tenues par des crampons comme sur les chemins de fer américains. (à droite, morceau de traverse récupéré par M. Morel)
Photo Morel				Photo Bonnamour
Voie de galerie				Fixation des rails

		Il y avait des gares sous terre, permettant les croisements et la formation des rames.
Photo Morel				Photo Morel
Gare sous terre				Aiguillage grossier

     Force nous est de constater que l'on ne savait pas bien fabriquer des aiguillages dans ce temps là: Pas de coeur d'aiguille, pas de contre-rail, une seule lame mobile...Plutôt grossier!

		Après presque 90 ans, la calcite recouvre tout maintenant, dans le haut de la galerie de Parnay à Créot.      Même les rails disparaissent quand ils existent encore.
Photo Morel
Voies pétrifiées

La mine fut alors équipée de petites locomotives de 2 tonnes à chaudière horizontale. Cela permit de former des trains de 11 à 12 wagonnets.

     Avant d'entrer dans la mine, le mécanicien pressait un bouton à la gare de départ au jour, ce qui présentait un disque rouge devant une lanterne à la gare souterraine. Au retour, il tirait la sonnette pour avertir le garde barrière au jour.

Comme on voit sur cet agrandissement, les locomotives, appelées à pénétrer dans la mine, étaient d'un type spécial. Elles étaient conçues pour emmagasiner le plus de vapeur possible, de façon à fonctionner dans les galeries en n'émettant presque pas de fumée.

     Le chauffeur mettait la pression maximale de vapeur. Le train gravissait la rampe, arrivait à la gare intérieure, reprenait le train plein et repartait sans recharger le foyer. L'humidité, due à la locomotive, était cependant pénible dans la mine.

     Sur la photo ci-dessus, on peut voir, à droite, un contremaître et un galipot (probablement le fils de l'ingénieur). Derrière eux se trouve la prise d'eau pour la locomotive.

Merci à MM. Noulens et Morel