Un peu de technique

Traction

     La traction du chemin de fer de Mazenay était assurée par des locomotives à vapeur 030. Elles n'avaient pas de tender, les réserves, d'eau et de charbon, étaient sur le côté de la chaudière.
      Locomotive 030 aux Menaults
Fourgon à vigie      

Freinage

     Le freinage semble avoir été assuré par la machine et par des serre-freins placés dans des vigies de fourgon (on voit la roue du frein sur la photo ci-contre).
     En 1880, une circulaire ministérielle somme les compagnies de chemin de fer d'équiper leurs trains, circulant à plus de 60 km/h, du frein continu et recommandant Westinghouse (Voir l'histoire du freinage des trains).
     Certaines compagnies tournèrent la circulaire en limitant leurs trains à 55 km/h. On y mettra vite un terme.

Attelage

     Attelage classique avec tampons, crochets et manilles, avec adjonction de 2 chaînes « de sécurité ».
     Voir aussi fourgon ci-dessus.
      Wagon de Minerai

Voie

     Le ballast était de bonne qualité. On en trouve encore au passage à niveau nord de Change (second passage à niveau sur la route Couches - Nolay).
     On trouve quelques traverses ici et là, par exemple dans le centre de Mazenay, au jeu de boule.
     Les premiers rails étaient en fer; ils furent bien vite remplacés par des rails en acier. On en trouve fichés en terre au passage à niveau de Marcheseuil et à l'arrivée sur le carreau du puits St Pierre aux Menaults.

Gare de Mazenay      

Gabarit

     Le gabarit était très réduit (voir wagon et fourgon) permettant de placer dans la tranchée de la gare (17 mètres de large), 4 voies, 2 entrevoies et un emplacement de stockage de matériau divers: traverses, rails, etc.

Exploitation

     Schneider possédait une voie privée qui allait du Creusot à Montchanin, troisième voie, parallèle aux 2 voies PLM. Les trains Schneider partaient donc du Creusot sur la voie privée. Ils empruntaient ensuite les voies PLM de Montchanin à St Léger, puis ensuite la voie que nous décrivons, jusqu'à Mazenay, puis les Menaults. Dans l'autre sens, ils faisaient le chemin inverse. Les locomotives tractaient les trains en reculant et revenaient dans le bon sens.
      Troisième voie Le Creusot - Montchanin
  Géographie des chemins de fer français
  Troisième voie du Creusot à Montchanin
     Le parcours sur les voies du PLM faisait l'objet d'une convention en vertu de laquelle Schneider devait payer pour le passage de ses trains.

Isolateurs et fils téléphoniques gare de Mazenay      
Molinier édit  

Télégraphe - téléphone

     Le chemin de fer supposait, il y a encore quelques dizaines d'années, une forêt de poteaux et de fils téléphoniques le long des voies. La photo ci-contre montre des isolateurs et fils téléphoniques à la gare.
     On sait que très vite on a installé le télégraphe, puis le téléphone, entre la mine et l'usine. En 1898, il est fait mention d'un local pour le téléphone à la mine.
     Un certain Maitrejean du hameau de La Gruyère à St Léger a installé une usine productrice d'électricité et a cherché à la vendre grâce à une politique commerciale habile: Il installait gratuitement une ampoule électrique par foyer... Il a demandé à Schneider (et obtenu), l'autorisation d'implanter des fils électriques sur les poteaux téléphoniques de la ligne pour pouvoir fournir du courant aux maisons ouvrières de Mazenay. Donc il y avait bien des lignes téléphoniques le long de la voie.

Merci à monsieur le colonel Raymond Noulens, président de
la Société d'Histoire de St Sernin et à Jean-Pierre Bourgeois.

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Date de mise à jour: 04/04/2008 Consultez les nouveautés Rassemblé par Gilbert Gillet